Un 29 juin, par une chaleur inaccessible à la sensibilité humaine, furent pendus éviscérés et portant encore l’uniforme de la honte, plus d’une centaine de policiers thanatoniques de l’armée de coercition macroniste, au nom du peuple. Femmes et hommes qui s’étaient vautrés dans la violence la plus ignoble semblaient maintenant avoir reçu ce qu’ils méritaient.
Les corps restèrent plus d’un mois ainsi, avant qu’une tempête ne vienne en décrocher quelques-uns à la force du vent.
Villon était loin, les corbeaux étaient morts.
Des monceaux d’ordures s’accumulaient aux pieds des lampadaires potences telles des offrandes à la mort salvatrice.
Personne ne désirait que ce triste spectacle de mort putride ne soit effacé tant la rage et la colère avaient atteint un paroxysme jusqu’alors inconnu.
On emmenait les enfants voir la réalité du croquemitaine.
Chacun devait enfin jouir de ce qui avait été volé à tous.
Ceux de l’état défunt se terraient comme des rats apeurés quand ils n’avaient pas fui chez leurs tristes congénères de l’ailleurs.
La sanité des êtres comme des esprits avait quitté le pays.
La vengeance ne servait à rien, car le vide avait empli les cœurs et les esprits par la faute de femmes qui avaient trahi afin de servir l’ignoble.