La civilisation occidentale est finie. Sa tête tombe, son capital s’effondre…
Chaque saison que l’on appelait auparavant belle est devenue source de souffrances intimes et terribles, de celles auxquelles, même en s’écorchant vif, on ne peut échapper.
La souffrance de la chaleur extrême de l’air, des eaux, et de la terre qui s’enflamme en brasiers immenses et indestructibles.
Cette chaleur qui vous rappelle que l’enfer, c’est vous, que l’enfer c’est cette vie sur cette terre, mère, que vous incestuez sans cesse depuis des millénaires.
Comme si elle vous l’avait demandé, n’est-ce pas?
Mais voilà que le cœur vaillant, brûlant, rayonnant… puissant, ne peut contrôler ce qu’il n’est définitivement PAS.
Nous sommes des animaux. La fuite est notre but. La mort est cependant l’option la plus statistiquement viable.
On est là. Las. Et là-bas?
On ne sait rien. On badine tels des chimpanzés en rut.
Quelle belle fin que celle des maladies assurément mortelles, confondues avec celles qui ne sont rien.
Quelle insouciance de voir la vie se flétrir sans savoir ce qu’elle devient.
Alors l’hybris… passe-temps fugace? maladie infertilisante? moquerie, peut-être…
Chaque lettre écrite, chaque mot, chaque nano seconde est l’essence même de cette fuite mortelle.