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Bientôt on aura un ministère de l’art. Oui.
Fini les termes circonvolants, alambiqués ou pseudo-philosophiques! finie la “culture”, ils ont choisi de détruire le mot lui-même.
Un ministère de l’art où la veuve d’un ex-président donnera le LA musical, comme le dit déjà, en guise de réclame, une banque du même pays.
Un ministère de l’art inconsistant, vide, tout à l’image abyssale de ceux qui le créent.
Un ministère totalitaire, comme tous les autres. Une sorte d’élaboration du dégoût, visible, palpable.
Un autre ministère “du sang et des larmes”, comme aiment à le dire ceux qui manipulent de loin, hors de tout danger.

Cependant, l’hubris vient toujours à point nommé pour rappeler que le bonzaï meurt si on n’y prend un soin extrême, quand bien même on l’obligerait à aimer sa propre image déformée d’arbre monstrueux, symbole évident d’une toute-puissance forcément avortée…
La nature, cosmique même, ne tolère pas, tout en hasard, certains désordres hubriques.
Et il n’y a là ni dieu ni pensée ni action. C’est la pure non-action.

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