Et bonne année! En musique, partisan! 🙂
Aimez-vous les uns les autres… mais en même temps!
Et bonne année! En musique, partisan! 🙂
Aimez-vous les uns les autres… mais en même temps!
Anecdote de travail.
Environ deux jours de travail, pour chaque œuvre, me sont nécessaires pour que je parvienne à un résultat qui me satisfasse. Ce temps de travail n’est hélas qu’un minimum, car il est impératif de pouvoir bénéficier d’une lumière correcte pour appréhender le résultat produit. La nébulosité climatique est à cet égard de première importance: si elle dépasse 40%, le travail est ralenti.
Les jours lumineux sont propices à la création graphique; un soleil qui donne, mais point trop, une heure de bonne augure, une ambiance révélatrice… toutes choses que le commun a souvent bien du mal à saisir… et pourtant il sait combien la lumière peut changer un paysage ou l’intérieur de sa maison!
Triste lot que celui de l’amoureux de la lumière et des arts qui doit se soumettre aux caprices d’éléments imprévisibles!
Il faut hélas souffrir un peu, et de bien des manières, pour parvenir à une création.
Fin de l’anecdote.
Quatre premières œuvres sont proposées à la vente et deux sont visibles dès à présent dans la boutique Galerie au 51 de la rue de Godrans à Dijon (les deux autres le sont sur demande), où vous pourrez également admirer et acquérir, entre autres objets d’art de provenances diverses, une superbe collection de netsukés japonais.
Ces quatre œuvres signées Lornet-design font partie de la série verte intitulée “Le temps n’existe pas”. Les dimensions des œuvres encadrées sont de 530 x 370 mm.
La collection dans son entier est présentée sur cette page dédiée aux œuvres sur le Japon.
L’amateur désirant acquérir une œuvre peut le faire soit sur demande ( contact at lornet-design.com ) soit sur place.
Pour se mettre dans l’ambiance: http://www.petitpalais.paris.fr/en/expositions/fantastic-kuniyoshi-demon-prints
Il est certain qu’à moins d’acquérir une œuvre originale et authentique créée par… moi, à un prix tout à fait abordable mais cependant fort justifié, vous n’aurez rien d’autre que cette capture assez vilaine, constituant elle-même une œuvre, gratuite. 🙂
Il n’est donc pas improbable que le résultat d’une compression de fichier numérique fasse un jour prochain l’objet d’une attention plus particulière.
Un processus créatif prend énormément de temps, probablement même beaucoup plus qu’il n’en faut si l’on se réfère aux critiques des spectateurs, ou même, dans la petite communauté favorisée des amateurs d’art contemporain, des clients.
Un processus créatif prend du temps… Evidemment!
Quel support choisir? Quel prix concéder pour l’achat de matériaux? Quel choix de couleur? Quelles œuvres présenter? Quel propos tenir? Quoi sous-entendre?
…
Qu’il est difficile de trancher lorsqu’on n’a pas quelques millions sous la main, n’est-ce pas? 🙂
Mais l’élan créatif ne se soumet à rien d’autre que lui-même et qu’à l’humeur de son initiateur.
Cependant le temps est encore là, lorsque, seul, on doit affronter les vicissitudes d’une terrestre vie d’animal fortement carboné.
Voilà pourquoi l’adage “le temps, c’est de l’argent” est une parfaite ignominie.
C’est bel et bien l’argent, et du même coup tout ce qu’il permet de se procurer ou de faire, qui fait gagner du temps.
C’est horriblement rationnel et cartésien 🙁
Cette ignominie est encore plus cruelle lorsqu’on s’aperçoit que ceux qui détiennent l’argent n’en bénéficient pas (au sens étymologique). Ils sont gourdaux, lourds de connerie, s’amusent à yachter, à baiser quelques naïades puériles et à leur offrir ce qu’elles n’apprécieront jamais, afin de se contenter d’un semblant d’activité.
Quel dommage, quelle perte!
Ce qu’on appelle en anglais “appropriation art” est le fait, pour un artiste, de reprendre le travail, la création d’un autre, en le modifiant peu ou pas. ( https://fr.wikipedia.org/wiki/Appropriation_%28art%29 et http://www.artlex.com/ArtLex/a/appropriation.html )
Tout récemment, ce drôle de concept artistique est revenu sur le devant de la scène avec le scandale créé par Richard Prince à propos de photos qu’il a tout simplement volées sur Internet, aggrandies, puis vendues 90 000 dollars pièce après avoir ajouté un texte en dessous, sous forme de commentaire typique des plateformes existantes sur le web. ( http://fr.artmediaagency.com/115443/des-photos-instagram-volees-vendues-90-000-sur-frieze-new-york/ )
L’une de ces photos: https://instagram.com/p/2ygLRoR2hV/?taken-by=doedeere
L’original: https://instagram.com/p/3Bz1q2R2oI/?taken-by=doedeere
Certains fâcheux se contenteront de dire que ce type de geste artistique (si l’on ose dire) ne date pas d’hier: Marcel Duchamps ou encore Warhol auraient eux aussi usé du procédé ( https://en.wikipedia.org/wiki/Appropriation_%28art%29 ).
Il y a toutefois une différence notable: ils se sont servis de produits industriels, commerciaux, publicitaires, dont la valeur artistique, bien qu’existante a priori (tout objet a été sinon créé, au moins dessiné), n’est pas leur essence.
Débats sur la propriété intellectuelle il y a eu, et il y aura encore.
Non que ce ne soit pas intéressant. On lira avec attention quelques articles:
http://www.law.harvard.edu/faculty/martin/art_law/image_rights.htm
http://www.artinamericamagazine.com/news-features/news/landmark-copyright-lawsuit-cariou-v-prince-is-settled/
Et je m’arrête là à ce sujet, car mon propos n’en finirait pas, et je serais bien incapable de trancher dans l’infini de la connerie :).
Ce qui m’afflige dans la gestuelle artistique de Richard Prince, c’est le prix de recel. Car c’est bien là où je veux en venir: l’art contemporain et son image, dans une grande majorité, sont pollués par la connivence de la médiacratie ploutophile.
Doit-on en douter encore? ( http://fr.artmediaagency.com/108548/des-personnalites-du-monde-de-lart-impliquees-dans-le-scandale-hsbc/ )
Cela rappelle hélas les procès d’hommes puissants et/ou riches, en général impliqués politiquement, tout aussi véreux, qui n’aboutissent jamais lorsqu’ils sont (chance!) lancés aux frais de ceux qui n’auront jamais les moyens de vivre leurs petites frasques crasses et illusoires.
Quelle est donc la sensibilité de ces gens-là, sinon l’attrait de la possession? Que signifie donc le mot “appropriation”, sinon qu’il est entièrement voué à la vaine tentative de la propriété?
Quelle âme, quel homme révèle le procédé?
Oh, rien de neuf sous le soleil, comme on dit. L’éternelle volonté de domination de l’Autre, et l’absence probablement totale d’empathie.
Cela pourrait être risible s’il ne fallait ajouter à ces travers la foutue incapacité de ceux-là qui s’appellent et sont reconnus comme artistes, à créer pour l’Inutile. Car l’Art n’est rien d’autre qu’une autre Vanité.
Mais cette vanité-là, elle procure, elle partage, elle se moque bien d’elle-même; elle a d’autant plus de valeur qu’elle semble avoir disparu…
C’est donc bien un glissement vers l’atrocité de l’Humanité qui s’opère dans le monde de l’art contemporain: l’unique dieu c’est le pognon. Ces “galeries”, ces “artistes”, ces “œuvres”, ces “mécènes” ne sont rien d’autre qu’une suite de chiffres, dont l’intérêt est nul, totalement.
L’équilibre chancelle, retournons donc à nos moutons.
PS: Richard (quel nom!) regarde un peu ce qu’est une des vraies sortes de “appropriation art”, ici dans le domaine de la vidéo ( https://www.youtube.com/watch?v=R8n0EDaEgn4 ). Note bien également qu’il y a une véritable cause, quoi qu’on puisse en penser: http://www.straycatalliance.org/who-is-sca/mission
Adieu les faux artistes, adieu les égoïstes pourris, adieu les idiots, adieu les hommes médiocres et sans âme. Il n’y a que vous, faux enthousiastes impuissants, pour vous essayer à tuer en voulant dénoncer le meurtre, et pour appeler cela:”art”.
Qu’y a-t-il de plus harassant, de plus trépidant, de plus stressant, et de plus motivant que l’organisation d’un événement commun à plusieurs équipes?
C’est une question rhétorique 🙂
Quel qu’en soit l’objectif, le travail de groupe est toujours source de conflits et de récompenses. C’est ce qui a motivé mon implication et ma participation à l’organisation d’un championnat d’Endurance sur le jeu en ligne rFactor. Outre l’organisation proprement dite, faite de réunions diverses et de débats nombreux sur bien des aspects que la plupart des participants à un jeu ne soupçonnent même pas, ce fut aussi l’occasion pour moi de créer une affiche, de modifier une voiture et de se remettre un peu dans le bon sens de la marche.
Un travail d’équipe, voilà qui fait du bien.
La voiture de sécurité du World Endurance Series Tournament 2015 (organisé par la LCC et RFR), basée sur la safety car du mod Endurance Series créé par Enduracers modding team, utilisant la rampe de girophares livrée avec le jeu rFactor, a enfin une illumination des feux clignotants situés sur le toit, afin d’ajouter non seulement au réalisme, mais également à la visibilité du pace car.
La modification que j’ai faite a été rendue possible grâce aux outils de développement fournis par ISI, combinée avec un travail acharné de recherches et de tests tout autant que d’apprentissage.
L’intégration de cette option sera probablement faite dans le SP3 d’Enduracers Endurance Series, avec quelques améliorations, qui sait, comme la suppression du feu stop central arrière (qui “flotte”), et peut-être d’un bouton marche/arrêt synchronisé avec l’allumage des phares (une option de nommage des matériaux que j’ai eu la flemme de faire 🙂 ).
Le pace car créé pour le championnat WEST 2015 avec sa livrée WEST (également réalisée par Lornet-Design), stickers noirs brillants sur peinture moutarde matte:
On m’a tout récemment posé des questions à propos du métier d’infographiste multimédia 3D. Il me semble que c’est un sujet intéressant à plus d’un titre.
Voici donc quelques unes de mes réponses. D’aucuns diront que ça sent le pessimisme, mais je préfère les termes de lucidité et de réalisme. Pour d’éventuels commentaires, voir la rubrique contact, je filtre.
Enquête métier pour infographiste multimédia 3D
Conditions de travail :
Pensez-vous qu’il y ait actuellement des débouchés?
Le métier d’infographiste 3D est fortement lié à la production d’images fixes (rendus), de vidéos ou encore de jeux vidéo.
Ces produits sont utilisés dans la communication, la publicité, l’architecture, la visualisation industrielle et l’industrie du jeu vidéo, qui reste une catégorie à part.
Comme dans tous les domaines, en France, les débouchés sont peu nombreux en cette période sans fin de frilosité entrepreneuriale et d’inepties aussi bien politiques qu’économiques.
Toutefois, pour avoir une idée des débouchés actuels, il peut être utile de consulter les sites proposant des offres d’emploi dans les domaines recherchés.
Pour le jeu vidéo, le site de référence en France est http://emploi.afjv.com/emploi_offres.php
En étant un peu taquin, on peut dire que si vous n’aimez pas Paris et sa riante banlieue et que vous n’avez pas l’intention d’émigrer à l’étranger, les solutions sont assez maigres 🙂
Consultez également http://www.cgsociety.org/ et tous les sites contenant CG (computer graphics) dans leur nom.
Penchez-vous également sur les sites métier (architecture, industrie, etc).
Songez aussi à vous établir en indépendant, si vous pensez pouvoir relever ce défi, et que vous avez un solide carnet d’adresses de potentiels clients. Le cas échéant, il faudra vous muter en commercial avant même de commencer votre vrai métier.
Quels sont les critères de sélections, quels types de contrat?
Voir le code du travail des pays concernés. Tous les contrats sont possibles, mais l’ambiance générale tend vers des contrats à durée déterminée ou des missions temporaires, si vous êtes déjà connu et que vous avez donné satisfaction, toutefois.
Il est illusoire de croire que la créativité est un atout, surtout dans les domaines industriels. La plupart des entreprises recherchent des exécutants.
Les contrats à durée indéterminée sont rares, comme partout ailleurs, hélas.
Quels sont les horaires, les jours?
Ce sont les mêmes que dans tout autre travail salarié, lorsque l’on est salarié, en fonction de l’entreprise. A Paris on embauche plus tard qu’en province, pour finir également plus tard.
Il n’est pas rare de travailler dans l’urgence, surtout dans la pub et la communication. Dans ce cas, les horaires sont fonction des délais imposés.
Lorsque l’on est indépendant, cela dépend du carnet de commandes mais également d’un choix personnel, dans le respect de ses clients, évidemment.
Le salaire pour un débutant?
Il semblerait que le Medef veuille réduire le smic, en ce jour du 15 septembre 2014…
Contenu du poste :
En quoi consiste le travail ?
Modélisation 3D d’après plans ou photos, création de textures 2D, animation, montage vidéo, code…
Le travail d’infographiste 3D peut amener à s’intéresser à des aspects très éloignés de la création de volumes, comme la comptabilité, la gestion administrative, l’établissement de devis et de factures, surtout lorsqu’on est indépendant. On peut également être amené à réaliser des études de terrain, comprenant photographies, relevés métrés, établissement des dossiers de travail.
Aspects positifs et aspects négatifs de ce métier?
L’aspect positif principal repose sur la possibilité d’être créatif, tant dans la démarche de travail, les solutions apportées dans la réalisation (différents chemins, plus ou moins longs peuvent mener au même résultat) que dans l’aspect visuel des produits réalisés. C’est là l’attrait d’un tel métier.
Les aspects négatifs se retrouvent lorsqu’on est contraint d’exécuter un travail formaté sans possibilité d’écarts.
Comme tous les autres métiers, d’autres aspects sans rapport avec le « cœur de métier » viennent agrémenter ou noircir le tableau, en fonction de l’ambiance de travail, de la philosophie de l’entreprise, bref, en fonction du contexte social dans lequel on travaille.
Conditions d’accès :
Quelle formation avez-vous?
Formation universitaire en histoire de l’art (maîtrise), autodidacte ad vitam, formation infographie audio-visuelle (2D, 3D, vidéo) niveau 3.
Selon vous, quelles qualités sont nécessaires pour exercer ce métier?
La curiosité, l’imagination, l’endurance, la patience, le soin.
La racaille des présidents au gnouf, les mono-neurone millionnaires s’amusant avec une balle, les espoirs bientôt et à nouveau déçus, la vie continue jusqu’à la mort. L’âme y survivra-t-elle?
J’ai eu récemment à travailler sur un assortiment de cartes destinées à un mariage. Elégance et sobriété devaient primer, une pointe d’humour pouvait se faire jour, c’était là le cahier des charges.
Lorsque que beauté et sobriété se rencontrent, l’efficacité n’est jamais très loin. Il faut bien sûr être capable de quelques émotions, il faut être sensible pour les appréhender.
En matière de graphisme imprimé, la question du support peut donc devenir primordiale. Non qu’elle soit nécessaire, mais elle se pose en premier, car du support dépend le rendu final, tant d’un point de vue graphique et colorimétrique que d’un point de vue de la sensation que procure le toucher d’un papier.
C’est ma muse et un ami qui m’ont rendu sensible à l’importance du papier en tant que support, mon amour matérialiste pour les beaux objets et ma sensibilité personnelle ayant fait le reste, mélangée à la stupéfaction devant les exploits de certains hommes à savoir les fabriquer.
Il fallait donc pour cette commande un carton d’invitation à la cérémonie de mariage ainsi qu’au vin d’honneur comportant deux volets, une invitation au repas séparée, un menu, ainsi qu’une carte de remerciements et de faire-part.
La douceur de l’événement, sa date à la météo parfaite, ainsi que ses instigateurs, un peu libertins (“Qui refuse les contraintes, les sujétions; qui manifeste une grand esprit d’indépendance, qui fait preuve de non conformisme.”), commandaient l’usage d’un papier sortant de l’ordinaire. Quelques éléments de la fête avaient d’ores et déjà été préparés sur des supports tout à fait exotiques, provenant d’une lointaine contrée du soleil levant.
Comme pour toute commande, le commanditaire avait prévu un budget étendu mais limité. Le talent du graphiste allait avantageusement se lier à des supports haut de gamme, sans qu’ils soient exclusifs et que leur prix ne soit excessif.
Toute la communication autours de cet événement serait faite sur support papier, avec le concours de La Poste comme coursier.
Cette décision supposait l’utilisation d’enveloppes, qui furent choisies parmi la gamme “Pollen” éditée par Clairefontaine (120g/m²). -http://www.clairefontaine-pollen.com/les-cartes-et-enveloppes.html
Les enveloppes d’envoi des invitations seraient rectangulaires au format 220×110 mm, de couleur blanche, celles des remerciements et des faire-parts, carrées, au format 165×165 mm, également de couleur blanche.
Pour l’affranchissement, un timbre aux couleurs de Baccarat en forme de cœur fut choisi opportunément puisqu’édité juste au moment de l’événement.
Le carton d’invitation à la cérémonie, comportant les deux prénoms des mariés dans une typographie calligraphique de belle facture, simple et raffinée, fut décoré par un élément d’une peinture de Tien-shih Lin, illustrant le poème de Liu Yu-hsi’s sur “L’été mourant” (poésie T’ang 618-906 A.D.). A l’intérieur, sur le volet gauche, figurent les coordonnées et sur la partie droite le texte de l’invitation, dans un typographie également calligraphiée mais différente, en cela qu’elle est plus simple et droite, de celle utilisée pour les prénoms. Le revers de l’invitation présente une sombre histoire de robots qui dialoguent, censée être drôle pour les amateurs de cinématographie.
Ce carton d’invitation, envoyé à chacun des participants par voie postale, est imprimé sur un papier Rives tradition extra blanc (250g/m²) de dimensions 210×100 mm fermé, 420×100 mm ouvert, un papier au grain feutré sur toutes ses faces, à la texture traditionnelle et raffinée.
Le carton d’invitation au dîner, de format 210×100 mm, est quant à lui imprimé sur un papier CuriousTranslucent d’Arjowiggins (230g/m²) de dimensions 210×100 mm. C’est un papier calque sur lequel apparaît en faux filigrane, grâce à sa translucidité et à une impression à 20% d’encrage, le dessin monochrome de la peinture de Tien-shih Lin, reprise de la page première du carton d’invitation.
Faut-il le préciser, cet élément graphique d’une beauté d’obédience (ça veut rien dire, on s’en fout) est le fil conducteur de toute la panoplie papetière de cet événement.
Les deux typographies (celle des prénoms et celle du corps de texte) du carton d’invitation sont reprises sur celui du dîner, afin de conserver une ligne graphique facilement reconnaissable, et viennent couvrir une partie du faux filigrane.
Le carton du menu, pour d’évidentes raisons pratiques, est quant à lui fabriqué dans un matériau plus robuste et moins noble: un simple papier couché demi-mat 350 g/m² blanc, au toucher assez lisse, même sans aucun pelliculage (à y réfléchir un Condat aurait mieux fait l’affaire, l’impression du lettrage n’aurait pas présenté le crénelage qu’on distingue à la loupe).
De dimensions 105×150 fermé et 210×150 ouvert, il reprend le motif graphique du carton, mais qui court sur les pages 4 et 1. A l’intérieur, page 2, les vins, et page 3, le menu. La typographie reprend la même disposition que le reste: calligraphie noble en page 1 et calligraphie plus simple en pages intérieures.
Les faire-parts et cartons de remerciements, bien que d’un format différent ont la même première page; l’élément graphique, de même taille, est simplement et judicieusement tronqué sur l’un de ses côtés. Imprimés sur un papier Conqueror diamant étonnamment ultra-blanc alors qu’en papier recyclé, ils présentent un toucher soyeux, sans grain ni aspérité. De dimensions 140×150 fermé et 280x 150 ouvert, il permet l’insertion d’une photo des mariés en costume de pingouins, en page 3; la page 2 étant réservée au texte, toujours typographié selon la charte choisie pour toutes les autres impressions. La page 4 reprend bien évidemment l’histoire cocasse des robots, avec une petite variante dans le propos.
Pour cette recette sobre et élégante, créative et privée, ne comptez pas moins de quatre chiffres. Pour ceux qu’un tel montant rebute par sa petitesse, il est possible de gonfler la facture en utilisant des procédés encore plus coûteux tels que l’embossage, le gaufrage, la dorure ou l’argenture à froid, les découpes ou les vernis sélectifs.
Post-scriptum: et j’allais presque oublier les fameux porte noms! Ceux-ci furent calligraphiés à la main, avec une plume Rotring (le support ne s’y prêtait pas) un feutre Mitsubishi 0.8 mm sur le même papier Curious Translucent que les invitations au dîner. Et jamais je ne vous dirai que c’était les chutes de découpe des invitations 🙂
Voici l’image créée pour la Fête de la musique 2013: cible
Je n’ai pas le courage de la poster ici, vous allez comprendre pourquoi. Elle illustre un article relatant le profond malaise de la profession de graphiste, quant à l’estime qu’on a de lui. J’attendais cet instant, car cet événement me touche particulièrement à plusieurs titres. D’abord parce que dans le monde de la création graphique comme dans TOUS les domaines de notre société, le médiocre prend le pas sur le désir de perfection, aidé en cela par un discours lénifiant, pur produit de la dictature de masse organisée par les pouvoirs politiques et leur dieu argent.
Ensuite parce que les cerveaux sont rongés. Non qu’ils le soient plus ou moins qu’avant, encore qu’il faudrait pouvoir quantifier les effets probablement néfastes des produits du “progrès”, mais parce qu’ils le sont TOUS.
La vie n’est pas un combat, un challenge, une route. C’est un cadeau, et c’est pour cela qu’on ne la vit qu’au présent.
Revenons à cette affiche pour le moins bâclée tant dans sa forme que dans le message qu’elle est supposée transmettre, elle a dû être créée en quelques heures.
Tout d’abord, les logos figurants en haut et en bas de l’affiche: ils sont fournis par les entreprises, en théorie dans un format et dans une colorimétrie convenant à l’impression (CMYK) et à l’affichage sur écran (RGB), si possible dans un format vectoriel. Si jamais les images fournies sont au format bitmap (qu’elles sont donc pixellisées) et surtout si elle sont dans une résolution trop petite, il faudra alors les recréer afin d’obtenir une qualité suffisante. Mais gageons que cela n’est pas le cas, et qu’il ne faudra pas recréer la roue: le Crédit Mutuel est un des sponsors, on peut supposer que cette banque a les moyens de ses clients pour se payer ce qu’elle veut.
Ensuite l’image de fond: il s’agit d’un visage humain de profil dont on ne voit que la partie frontale; il est traité en deux couleurs, l’une pour l’ombrage, l’autre pour le fond, rempli avec un léger dégradé. Il s’agit soit d’une photo vectorisée, à la main ou de façon automatique, soit d’une création pure. J’ai un petit doute sur ce dernier point… 🙂
En fond d’affiche on a figuré un rayonnement radial en deux tons partant de la bouche du visage pour finir vers le bord droit de l’affiche.
Mais le pire, ce sont les typographies utilisées, leur agencement et leur transformation. Le texte est de couleur jaune et l’effet recherché est de donner l’impression qu’il sort de la bouche ouverte du visage. Hélas, il ne suit ni les lignes du visages et de la bouche ouverte, ni celles du rayonnement radial, par derrière. L’élargissement du texte, de gauche à droite est, on peut le dire, torché.
Le motif central de l’affiche laisse deux grands vides au dessus et en dessous du motif principal, celui du dessous étant réservé, sur une version où il apparaît en blanc, à une éventuelle personnalisation de l’image.
Cette affiche est signée. J’aimerais connaître le prix concédé à ce type de produit. Si j’avais les moyens, j’en donnerais 1000 euros tout au plus (aller, 3000 si l’on est à Paris, héhé). C’est pas mal pour une ou deux journées de boulot probablement effectuées par un stagiaire non payé. Notez que je dénigre ici non le stagiaire, mais le procédé: le stagiaire est pas ou peu payé, il est obligé de suivre les directives souvent stupides d’un “caïd” de la boîte qui l’a engagé. En général on ne laisse que peu de latitude créative à un jeune, parce qu’il est jeune, mais surtout parce qu’il se pourrait bien qu’il prenne la place du “directeur artistique”.
L’article cité plus haut fait état du malaise des graphistes face aux exigences stupides des commandes publiques (délais trop courts, budget insuffisant…) qui ne laissent aucune place à la créativité puisqu’elles commandent ni plus ni moins qu’un produit, une marchandise.
Même si l’argument débile “des goûts et des couleurs” peut trouver un écho face à une critique, il n’en reste pas moins qu’un professionnel se trompe rarement sur la qualité d’une création. Oui, l’artiste est libre de faire du “rien” s’il le souhaite, et cela depuis l’avènement de l’art contemporain, communément accepté avec le début de l’œuvre abstraite de Kandinsky et théorisé avec Duchamp. Mais l’artiste ne doit pas fabrefacere en se pliant aux exigences d’un système devenu fou, dont l’évident principe est la négation, même pas philosophique, de l’Humanité. En servant ce système, l’artiste coupe littéralement la branche sur laquelle il est assis.
Vous aurez compris que ma critique ne s’applique pas vraiment à cette affiche, bouc-émissaire d’une révolte corporatiste bien compréhensible, mais de fait cloisonnée. C’est bien plus au système capitaliste néo-libéral, qui petit à petit impose ses règles aberrantes aux Etats et donc à leurs peuples, que s’adresse ma critique. La poussée de la crétinerie, la montée de la peur de l’autre, l’individualisme crasse, la malhonnêteté, l’hypocrisie, générés par l’attrait de l’argent, mais surtout par son manque, dont chacun peut faire l’expérience quotidiennement, conduisent inexorablement à un affrontement sanglant.
Pour le moment, tout va bien, l’agressivité est retournée contre soi. Mais gare!
I guess founds are not the only means…
http://youtu.be/LL_-QG4dfqY
Bonus:
http://youtu.be/tSnfO15cAHE
You certainly do not know that I am a great music lover, with quite a good ear and an intuitive play at the guitar. Anyway, I’d like to share with you some pieces of good dam music.
First let’s begin with music history, and Georg Friedrich Händel with this magnificient interpretation of its Passacaglia by Noa Gabay playing the harp.
So what? you may tell me… So let’s check what kind of music Georg Friedrich Händel leaded to…
Here’s a pot-pourri of several songs created afterwards following Händel’s lesson, all mixed in one. Besides the great musical mix, be careful with the lyrics, as they might be associated and quite grivois, as english humor likes to do it.
Stay tuned, post’s to be updated!
Update!
La conférence internationale sur la web 3d s’est déroulée dans une faculté de médecine. C’est joli une fac de médecine parisienne rive gauche. C’est en vraie pierre de taille, robuste, décoré de statues en ronde-bosse, de bas-reliefs honorifiques à la gloire des grands qui sont passés par là et qui ont lâché quelque fortune pour le bien commun 🙂 . Présentation sommaire de la conférence en vidéo.
Les salles et amphithéâtres s’articulent autour d’une cour à galerie agréablement végétalisée et ponctuée de deux fontaines: idéal pour s’en griller une petite sans devoir s’exiler trop loin alors que le buffet n’attend que vous !
Une copine m’attendait depuis un moment, de marbre devant cette effervescence momentanée.
Tout le gratin de la 3D web s’était donné rendez-vous pour divulguer lors de passionnantes conférences les avancées technologiques permettant un espoir renouvelé dans l’utilisation de cette vieille technologie, jusqu’alors phagocytée par les solutions propriétaires et la mauvaise volonté de certains monopolisants.
L’enthousiasme des intervenants principaux (Alain Chesnais, président de l’ACM -Association for Computing Machinery- , et Neil Trevett, président du groupe Khronos) ainsi que leurs discours distanciés contrastaient assez fortement avec d’autres interventions, plus focalisées et techniques (je n’en ai pas compris le dixième ou presque 🙂 ).
Tous les intervenants ainsi que la plupart du public sont des universitaires, des ingénieurs, des industriels, des entreprises, des organisations d’état, bref la vraie vie de l’argent et de la technologie 🙂 .
Tout comme dans la vie des démocraties d’aujourd’hui, où ce ne sont pas les peuples qui décident, mais les financiers via les politiques, le monde de la web 3d est soumis aux besoins des industries, et fait peu de cas des utilisateurs, sauf à obtenir un contenu gratuit. J’exagère à peine 🙂 .
Cependant, les technologies ouvertes issues de ces relations techno-économiques restent accessibles aux utilisateurs et leur permettent de créer des contenus tout en apprenant à s’amuser de certaines difficultés. C’est tout de même grâce à l’élaboration de langages ouverts comme le VRML et le X3D que Lornet-Design a pu créer sa démo.
Lornet-Design a donc présenté son humble projet “Dijon 3D” lors de la session “web 3d showcase”, en retard d’une heure sur le programme.
Le web 3d artshow qui précédait a mis en lumière l’utilisation exclusive de Second Life par les artistes présents, qui ne semblaient pas se rendre compte des questions que cette utilisation exclusive peut soulever.
L’élaboration de standards ouverts pour la web 3d permet aux utilisateurs, quels qu’ils soient, de créer et de divulguer de façon libre et accessible, sans être assujettis à des formats propriétaires, et sans être tributaires d’un service privé souvent limité dans le temps, comme l’a souligné Nicholas Polys (Virginia Tech). C’est bien de cela qu’il s’agissait lors de cette conférence. Les artistes étaient donc totalement à contre-courant, dans le mauvais sens du terme.
Mais les artistes, dont l’égo est souvent pathologique :), ne semblent pas voir que l’utilisation des nouvelles technologies pose également la question de la liberté. Présentation intégrale du web 3d artshow et du showcase en vidéo.
La petite histoire de la présentation de Dijon 3D:
Pour présenter une démo il faut un ordinateur portable. Le Dell Inspiron 9100 de Lornet-Design, équipé d’une carte graphique ATI Radeon Mobility 9800, ne supporte pas le x3dom en raison d’accords stupides entre Dell et ATI à l’époque de sa construction (en 2004). Les drivers ne sont plus développés car Dell obligeait ses utilisateurs à passer par Dell pour les mettre à jour. Résultat: il faut racheter un ordinateur. Stupide lobbying.
Je demandais donc à Alain Chesnais, car très sympathique il m’apparaissait, s’il pouvait me prêter un PC capable d’afficher du x3dom. Il utilise un Mac. Ok, compris. Mac affiche x3dom sans souci, c’est cross-platform, mais je me dispensais de le lui rappeler. Il me dirigea vers Anita Havele, executive director du Web 3D Consortium, fort charmante, qui me dirigea vers Johannes Behr (Fraunhofer Institute) tout à fait disposé à me prêter son Mac 🙂 … C’est ainsi que je rencontrai Yvonne Jung, talentueuse et sympathique ingénieur informatique chez Fraunhofer Institute, les créateurs du x3dom et de Instant Reality.
Le moment venu, Johannes était hélas occupé, mais se fit fort de me diriger vers un étudiant stagiaire chez EDF qui me prêta son ordinateur pour faire ma présentation. Je l’en remercie encore. J’apprenais par la suite que l’image 3D de la cathédrale Notre-Dame de Paris sur l’affiche de la conférence est de son fait.
C’est donc avec un certain stress que j’abordai ma présentation, du fait du retard accumulé sur le programme (je ne voulais ni m’imposer ni prendre sur le temps d’autres communications, pas comme certains…) et parce que je savais que mon discours tenait en 10 minutes, sans compter le temps de la manipulation. Mais bon, la démo est en ligne, vous pouvez manipuler vous-même, c’est facile.
Du coup j’ai dû couper à la hache mon discours en direct, ce qui le rend peut-être un peu biscornu.
Voici donc le texte intégral de la démo Dijon 3D par Lornet-Design à la conférence internationale web3D 2011.
Je passerai sur les rencontres d’ordre privé, un dîner avec un véritable artiste 3D, arrosé d’un excellent Bordeaux, la veille de la conférence au “café des artistes”, ainsi qu’une rencontre du troisième type, fugace et déstabilisante, à la « 2001 » :). Et ce n’est qu’ensuite, une fois revenu derrière mon clavier, que je me suis aperçu que j’avais également rencontré sans le savoir, la célèbre et talentueuse Wildpeaks (le site est en flash ^^).
Je n’ai pas assisté à toutes les conférences, mais lors de celles où j’étais présent, je me suis abstenu de taper mes mails sur mon mini ordi, afin de ne pas emmerder mes copains de banc d’amphi avec un tac-tac-tac de clavier chiant, histoire de faire croire que j’étais un busy man. Il était déjà assez difficile de comprendre l’anglais souvent approximatif, quant à l’accent, de certains communicants. Quand j’ai eu envie de lire mon Canard préféré, je me suis retiré dans la salle de pause. Je n’ai pas non plus twitté les trucs et les machins en direct. Et pour cause, je n’avais ni ipod, ni ipad, ni tablet, ni ordinateur portable sur moi, encore moins de minitel, tout juste une antiquité mobile que j’avais éteinte.
En guise de conclusion provisoire, on peut dire que cette conférence internationale sur la technologie web 3D a mis en évidence plusieurs axes de réflexion et de développement: d’une part, la gestion de données massives, surtout concernant la géolocalisation “sociale” et militaire (le consortium web 3d travaille beaucoup avec l’Etat américain), d’autre part la prééminence de l’Internet mobile et sa suprématie future. Le tout étant bien évidemment concerné par l’élaboration de standards visant à faciliter le développement, la création et la commercialisation rentable de produits destinés à l’utilisateur.
Il manquait cependant dans les discours, en guise d’ouverture, un questionnement sur l’éthique liée à ces nouvelles technologies: la géolocalisation est un moyen très efficace pour tracer la vie de tous les citoyens du monde, équipés de multiples “sensors” (censeurs ? 🙂 ), l’Internet mobile est “révolutionnaire”, mais plutôt dans le sens ou le pouvoir peut à nouveau, et grâce à la naïveté des citoyens-utilisateurs, reprendre le dessus par sa puissance de contrôle.
Ces questions sont d’une importance cruciale, comme le rappelle par ailleurs Benjamin Bayart, et l’éducation à l’utilisation des nouvelles technologies est indispensable.
Il reste que j’ai été honoré de participer à cette conférence internationale sur la technologie web 3d, où j’ai beaucoup appris, et de pouvoir présenter mon projet de ville 3D « Dijon 3D ».
La 16ème conférence internationale sur la technologie web 3d se tient du 20 au 22 juin 2011 à Paris, au couvent des Cordeliers, dont l’héritage historique est lourd de signification quant à la marche de notre société actuelle…
Lors de cette conférence organisée par ACMSiggraph, de nombreux thèmes seront abordés, comme le X3D, le WebGL, les mondes virtuels, la réalité augmentée, la visualisation scientifique et les applications rendues possibles grâce à la ténacité des développeurs libres.
L’art sera également de la partie avec le web3d art show (mardi 21 juin de 16h20 à 17h30) sans oublier la présentation de projets innovants lors d’un show case (mardi 21 juin de 17h30 à 19h) pendant lequel Lornet-Design présentera “Dijon 3d”.
Ces deux sessions seront filmées et retransmises en direct sur Second Life, probablement à l’Opéra Bis Island, une création virtuelle représentant l’Opéra de Rennes, modélisé avec talent par Ayiki.
Image d’illustration tirée de l’entête du site de la conférence web3d 2011 et agrémentée d’un avatar SL dessiné par Ayiki.
La première scène de Dijon 3d présentée à la fois en x3d et x3dom sur le site dijon.tourisme-3d.com a fait l’objet d’un article sur le blog des créateurs du x3dom.
Lornet-Design remercie toute l’équipe x3dom qui travaille avec énergie à l’élaboration et au perfectionnement de cette nouvelle technologie !
Pour en savoir brièvement un peu plus sur x3dom et x3d : quelques explications !
Testez vous-même un tour en 3d dans votre navigateur Firefox ou Chrome : Dijon 3d X3DOM
“Cette année, c’est décidé, on va foutre sur la gueule au roi Nabg, en plus il est pas du coin, il nous emmerde, même son père peut pas le voir en peinture” avait dit Lucien, l’ancêtre du village. Il avait même ajouté: “il est comme tous ces connards d’anarchistes, d’extrémistes et de fascistes, tous ceux qui refusent la paix et l’amour parce qu’il leur manque une case dans le ciboulot, c’est rien que des crevures, je dirais même plus, c’est des raclures”.
Il fallait l’entendre de visu pour le croire, le Lucien. Il ne mâchait pas ses mots pour peu qu’il trouve un auditoire attentif, et plus il s’engageait, plus il accaparait l’attention. Les jeunes, encore ivres du samedi soir passé à siroter quelques gnôles derrière l’église, aimaient l’entendre vociférer. C’était beaucoup plus vivant qu’un spectacle télévisuel où tout était préparé d’avance, et beaucoup plus interactif que la toile, parce qu’on pouvait lui envoyer des vannes en direct-live, au Lucien. Mais il ne se laissait aller qu’une fois que tous les préparatifs étaient terminés.
Cette année, le Corso allait être encore plus merveilleux que les années précédentes: la reine du Corso, cette année, c’était Sarah. Elle avait accepté le rôle sans trop d’enthousiasme, en sachant quel type de costume elle allait devoir porter. Vu que le temps s’annonçait chaud et radieux, le costume n’avait de réalité que le nom. Elle allait devoir se pavaner presque nue tout en haut du char de la reine pendant trois tours de ville, sous les yeux admiratifs et envieux des villageois. La belle saison ne pouvait revenir qu’à cette condition, elle le savait et s’était préparée en conséquence. Une de ses amies, danseuse sur glace, avait bien voulu lui prêter une combinaison couleur chair qui la protégerait des regards un peu trop appuyés, tout autant que des jalousies de ses congénères.
Et puis, le beau temps et la chaleur en ce début mars, c’était une belle légende. Elle avait réussi à passer l’hiver sans tomber malade, ce n’est pas à l’orée du printemps qu’elle allait sacrifier sa santé, fusse pour la survie du village.
Ce qui lui plaisait dans ce défilé, c’était d’une, que le thème se rapportait à l’Espagne -elle y avait grandi et se rappelait la joie d’y avoir vécu ses jeunes années- et deux, que le roi Nabg allait y être brûlé pour toutes les maux qu’il avait fait subir à son peuple durant l’année. Elle avait consenti à participer au Corso uniquement pour ces raisons.
Lucien était intarissable à propos du roi: “il prend aux plus pauvres pour donner aux rupins, c’est un salaud !” disait-il. A travers sa vision très locale d’une politique devenue mondiale, Lucien ne décolérait pas et, sans le savoir, s’attaquait aux piliers du système.
Le roi Nabg, sur ses échasses de fortune, allait devoir se promener dans tout le village, poussé par le petit peuple, tel un cochon ivre soumis à leur vindicte. Les producteurs devins locaux avaient prévus des quantités inédites de boissons toutes plus enivrantes les unes que les autres. Parmi elles, la cuvée “Lucien” tenait la place d’honneur. On savait bien, dans le village, que le vieux ne tiendrait plus longtemps, que son corps fatigué par la vie allait tôt ou tard devoir se séparer de son âme tant aimée. Il fallait lui rendre hommage, et le meilleur moyen était de lui donner accès à l’éternité.
Les personnages du Corso, c’était Lucien qui les avait choisis: un jocrisse sous les traits du paresseux Sid, pour imager la sagesse populaire et l’innocence de la vie, un Pépito mexicain pour ajouter aux railleries diplomatiques, et un Calimero pour rappeler à tous les injustices du monde. Il aimait bien Pépito, Lucien, parce qu’il tenait à la main une bouteille de thé-kill-ha et qu’il bottait le train à son bourricot. “Le roi Nabg a décidément beaucoup d’animaux totémiques” se disait-il.
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Le jour du Corso était enfin arrivé, tout le village était présent et dans chaque regard on pouvait sentir une sorte de fièvre contagieuse. Les chars richement et patiemment décorés de fleurs factices que les femmes avaient confectionnées avec du papier crépon attendaient en file à la sortie des ateliers.
La veille au soir s’était tenu au théâtre local un spectacle gratuit et apprécié de tous: le jugement.
Le roi Nabg y avait été jugé sans modération durant plus de deux heures dans une bonne humeur presque attentatoire à la gravité des faits qui lui étaient reprochés. Heureusement, la buvette marchait à plein et une entr’actes était prévue pour se dégourdir méninges et boyaux du spectacle, joyeux et grave à la fois, de la vie du maintenant.
La parure des chars avait été confectionnée par les femmes, mais la construction des armatures soudées et grillagées étaient l’apanage des hommes. Ensemble ils avaient travaillé pendant plus de trois mois à la création de ces poupées géantes. C’est là ce que les parisiens pouvaient y voir, tout au plus, disaient-ils.
Les villageois avaient une opinion bien tranchée sur les parisiens, et imaginaient qu’ils étaient tous plus ou moins comme les idiots qui se trémoussent dans le poste.
Ils savaient, eux, que le Corso était bien plus qu’une fête populaire, que de sa réussite dépendait le reste de l’année, jusqu’au prochain Corso. On vivait chichement, dans le village, et on savait l’importance des fêtes quant aux récoltes, qui faisaient vivre encore une bonne partie de la population. C’est pourquoi les villageois, Lucien en tête, prêtaient au Corso des pouvoirs magiques. Seul le vieux avait un souvenir de la véritable magie du Corso.
C’était à la veille de la seconde guerre mondiale, la poupée du coupable de cette année là avait été frappée par la foudre, en plein jour, alors qu’il n’y avait aucun nuage. Elle avait pris feu et avait embrasé tout le char qui la supportait. La surprise avait été grande et l’émotion mesurée, mais il avait fallu attendre la déclaration officielle de la guerre dans les journaux pour que chacun y voit un signe prémonitoire. La poupée du coupable d’alors était le maire de la commune, un Allemand, qui était venu s’installer dans la région quelques années auparavant et y avait fait fortune.
Cette année encore, celui que le village avait jugé coupable “n’était pas tout blanc”, disait Lucien.
Alors que la fête battait son plein, que la procession de chars et d’enfants joyeux parcourait pour la seconde fois les rues du village, Lucien décida de partir. Il s’était effondré sur le zinc juste après avoir terminé un verre de vin rouge. Les quelques devins qui se trouvaient à ses côtés le secouèrent un coup, pour le railler, mais Lucien ne réagit pas. Il en avait fini avec ce monde.
Le Corso défila une dernière fois avant que tous apprennent la nouvelle: Lucien n’était plus. Il fallait quand même bien brûler le coupable, le roi Nabg, ainsi que l’avait désigné Lucien.
Pleins d’une étrange angoisse, les villageois mirent le feu au pantin pendu sur la place du village et se retirèrent sans fêter l’événement pour se recueillir. Cette nuit là, personne ne sortit pour boire, et pourtant personne ne dormit non plus. Chacun resta coi.
Le lendemain matin, les cantonniers, premiers éveillés, avaient pour devoir de rendre propres les rues du villages et d’effacer les traces du bûcher. Ils se rendirent sur la place du sacrifice, là où avait été brûlé la poupée du roi Nabg… Ils furent comme pétrifiés.
Le soir même, les journaux de tout le pays annonçaient la nouvelle en une: “le roi Nabg a été retrouvé mort, pendu et brûlé dans un petit village de la côte sud. Il avait disparu la veille au soir, prétextant à ses conseillers qu’il avait affaire avec sa conscience”.
Lornet-Design lance un nouveau site pour illustrer sa vision en 3d de la ville de Dijon.
Pour ces débuts, seules des images et une vidéo de la rue Stéphen Liégeard et de la rue des Forges à Dijon sont accessibles, en attendant une solution satisfaisante et “universelle” pour présenter une véritable 3d aisément navigable. Les langages VRML et X3D seraient à même de satisfaire ces besoins, mais ils sont encore tributaires de plugins.
Java reste la meilleure façon d’afficher une véritable 3d multi-plateformes (entre autre grâce à Jmonkey). Une collaboration avec un programmeur talentueux est en cours…
Le site de Dijon en 3D par Lornet-Design.
Islanda 6000 U is online :
http://www.tourisme-3d.com/islanda6000u/blaxxun/contact.htm
You need to install Blaxxun plugin and use IE based browsers 😉 More infos and links on Outside page.
Enjoy virtual world and mini-game (use your mind) 🙂
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Islanda 6000 U – Notice des créateurs – 2010
# ISLANDA 6000 U : a mini-game artwork created by Lornet-Design for http://www.revemonde.net blaxxun server
# @ http://outside.revemonde.net
# Web location :
http://www.tourisme-3d.com/islanda6000u/blaxxun/contact.htm
# Copyrights Lornet-Design 2009-2010.
http://www.lornet-design.com
# contact(at)lornet-design.com
#No reproduction allowed without permission of the authors.
#Thanks to Sarah for her unconditionnal help for 10 years.
#Thanks to Arsène for the stop-animation script and for help on the SharedEvent setup and much more.
#Thanks to GilTheB for giving the keywords “Drawop” and for his “nobeam” code.
#Thanks to Bob Crispen for the disappear script.
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Un an déjà que l’ambiance est morose tant d’un point de vue social que politique. Les affaires tournent au ralenti, l’obole de la société à ceux qu’elle laisse sur le “bord du chemin” n’est même plus versée, les puissants et les riches continuent de s’empiffrer sur le dos de leur concitoyens.
Rien de nouveau donc depuis plusieurs milliers d’année (relisez vos livres d’histoire).
Cependant, quelque part sur la toile, certains irréductibles se retrouvent en ce premier week-end de septembre pour refaire le monde et gloser sur l’inutile.
C’est une tradition depuis plusieurs années : les Retrouvailles. Ça se passe sur les mondes libres de Rêvemonde, un havre de liberté pour les créateurs de scènes 3D en VRML/X3D.
Certaines réalisations n’ont rien à envier aux communautés 3d dites “sociales” et qui en général regroupent tout un tas d’éléments et d’individus hétéroclites dans un joyeux bazar préfabriqué.
Rêvemonde c’est autre chose…
Définition de Rêvemonde : “REVEMONDE rassemble des techno-créatifs désintéressés qui ont en commun la passion de la 3D, l’esprit open-free, le goût du beau, le respect de la personnalité dans la collectivité, l’esprit d’entr’aide et l’envie de s’éclater … Si vous êtes comme ça : bienvenue 🙂
But de Rêvemonde: “REVEMONDE veut faciliter la vie aux créateurs de mondes et promouvoir la 3D.”
Depuis 2008, Rêvemonde offre la possibilité d’utiliser gratuitement un serveur de Chat 3D Blaxxun et d’y exposer ses créations VRML/X3D : OUTSIDE.
C’est donc sur Outside que se tiendra l’événement de la rentrée 2009, les 4, 5 et 6 septembre 2009.
La visite est gratuite moyennant l’installation du plugin Blaxxun dont l’usage est prescrit pour Internet Explorer sous Windows. Pour ceux que cette configuration rebute et qui sont toutefois équipés de Java, ce sera sans la 3D grâce à cet applet Java.
ACCES DIRECT : Retrouvailles 2009, événement VRML/X3D sur le serveur libre Outside de Rêvemonde
PS: il est impossible d’attraper la grippe A H1N1 sur Outside, de même qu’en faisant du tourisme 3D.
Juin 2009.
Le magazine Querelle numéro 2, émanation des derniers hommes (art de la scène, arts visuels et nouveaux médias) est enfin paru. Il rassemble une sélection de graphismes choisis parmi ceux édités numériquement dans les quatre numéros annuels de Querelle en ligne (lien brisé, le site n’est plus en ligne -2021).
Querelle papier est distribué :
– à Dijon, librairie Chapitre Privat Lib de l’U (17, rue de la Liberté ou 5, rue de la Poste), librairie Grangier (14, rue du Château, place Grangier), librairie Gibert Joseph (22, rue des Forges), librairie Fnac (24, rue du Bourg)
– à Paris, librairie Beaubourg (par là, oui), librairie Artazart (83, quai de valmy), librairie Palais de Tokyo (13 avenue du Président Wilson)
– à Nantes, librairie du Lieu Unique (2, rue de la biscuiterie)
– à Lyon, librairie Descours (31, rue Auguste Comte)
et sûrement ailleurs, en tout cas partout grâce à la commande en ligne sur www.querelle.fr dont voici un récapitulatif :
Querelle papier # 1 (40 pages, 21×26 cm) : 5 €
Querelle papier # 2 (80 pages, 21×26 cm) : 8 €
Commande par chèque à l’ordre de “les derniers hommes”.
Les derniers hommes (un *.com brisé, le site n’est plus en ligne -2021)
19, rue du Tillot
21000 Dijon
Le gagnant du concours Dark Dog collector contest 2009 (!) est un certain Mr. Green du collectif graphique liégeois “vous êtes des pixels” spécialisé en apparence dans la participation à des contests.
Le jury Dark Dog n’a pas vraiment innové car pour la quatrième fois, c’est encore un graphisme en jaune et noir qui a été choisi. Dommage pour moi 🙂
Il est vrai qu’il était temps d’en finir car les contraintes implicites du concours n’ont pas toujours été comprises par les participants: en effet, synchroniser la période de soumission des graphismes avec celle des votes des internautes supposait que plus tôt le graphisme était posté, meilleures étaient ses chances d’obtenir un plus grand nombre de votes des internautes. Revoir à ce sujet la célèbre fable de La Fontaine “Le lièvre et la tortue”.
Cependant, je m’en vais gloser un peu sur les résultats comme promis 🙂
n° 1 : un travail bien fichu, un brin dans les standards du graphisme actuel et OMG ! jaune et noir 🙂
n° 2 : l’idée est reprise sur un plan de Jurassic Park, lorsqu’un dinosaure regarde d’un œil à l’intérieur d’une voiture par la fenêtre. Ici, c’est l’œil d’un loup qui regarde à travers un trou dans la canette ( -http://www.istockphoto.com/stock-photo-5023750-eyes-of-wolf.php ). L’originalité n’est pas le point fort de cette création, mais l’auteur a bien compris le principe “web 2.0” du concours et cela a payé 🙂
n° 3 : encore un graphisme peu créatif puisque le motif principal a été emprunté (-http://www.istockphoto.com/file_closeup.php?id=8505726), mais c’est bien web 2.0…
La reprise du logo LowRider est assez surprenante (-http://www.brandsoftheworld.com/categories/press/118151.html)
n° 4 : une création originale, à la mode, tout de même un peu éloignée de l’ambiance d’une boisson énergisante.
n° 5 : un design original, digne de remplacer le logo Dark Dog actuel, mon préféré parmi la sélection du jury.
n° 6 : dessin d’art contemporain, un brin froid et trop décalé pour le goût formaté web 2.0 🙂
D’un point de vue technique, on remarque que la totalité des gagnants a utilisé un motif centré. La forme cylindrique de la canette autorise pourtant 3 angles de vue.
La prochaine fois il faudra également penser à une utilisation éventuelle de l’embossage 😉 un peu comme les canettes Kirin, c’est du plus bel effet.
Mon graphisme reprend en trompe-l’oeil cet effet de concavité, je suis à la disposition de Dark Dog pour en discuter ! 🙂
Bravo donc aux gagnants du contest Dark Dog collector 2009 ! Et adieu les contests ! 🙂
Je jure, mais un peu tard que l’on ne m’y reprendra plus ! 😀