Cantique des quantiques

 

 

Rien de ce qui ne m’est arrivé n’est arrivé par hasard, il faut s’y résoudre.
Une lutte pour la véritable liberté, celle de l’âme, dans les pires conditions.
Pas autant que celles du Joker incarné par Joaquin Phoenix au grand écran, à savoir une mère incestuelle profondément psychopathe au point de le laisser faire sa toilette alors qu’elle a les capacités physiques de la faire elle-même, un père ou plutôt une brute d’une extrême maltraitance dont on ne connaît que l’aspect physique (on ne sait pas s’il exerce également des violences sexuelles).
Une famille d’une toxicité extrême qui explique le principal symptôme visible du Joker, un rire incontrôlable qui se déclenche de façon présentée comme aléatoire, seul symptôme reconnu par le maigre suivi médico-social dont il bénéficie: un traitement médicamenteux de type camisole chimique qui permet à la société de ne plus se préoccuper de l’essentiel, et des entretiens que le capitalisme de crise et la financiarisation de la société vont supprimer par “manque” d’argent.
Voilà pour les racines du mal, présentées comme le pouvoir destructeur d’un système exclueur basé sur la richesse financière et le système capitaliste consommatoire qui broie littéralement, tels des exemples de foire, ceux que l’on peut exhiber publiquement, alors que les fleurs du mal semblent préserver plus facilement de la folie, tel le jeune Bruce Wayne fils de milliardaire politique, dont l’exutoire de sa phobie infantile ne pourra être que présentée comme une vengeance, prétendue saine, au service d’une justice qui ne vise, sous couvert d’universalité — mensongère évidemment, à ne s’occuper que de points de détail, comme si le Monde et l’Humanité n’étaient au final qu’un décorum dont la seule fonction serait de valider la marche connue et acceptée d’une société terriblement malade.

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